École doctorale internationale sur la neige arctique
1er au 8 avril 2023, Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique, Iqaluktuuttiaq (Cambridge Bay), Nunavut, Canada
La neige joue un rôle critique pour le climat arctique et mondial. Cependant, le couvert nival arctique met au défi les modèles les plus sophistiqués qui ont d’abord été conçus pour décrire la neige tempérée et/alpine, car les processus de formation, d’accumulation et de métamorphisme de la neige arctique sont spécifiques à cette région. Notre connaissance de la variabilité spatio-temporelle de ces processus est ainsi fortement limitée par le manque de données. Cela limite donc notre compréhension empirique des processus physiques conditionnant l’évolution du couvert nival arctique, et par le fait même, le bilan d’énergie entier des régions polaires.
Se déroulant au cœur de l’Arctique canadien à la Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique (SCREA) d'Iqaluktuuttiaq (Cambridge Bay, Nunavut, Canada), l'objectif principal de cette école doctorale internationale est de fournir une formation pratique avancée permettant aux participant(e)s de se familiariser aux processus dynamiques et thermodynamiques contrôlant le couvert nival, ainsi qu’à leur relation avec le climat par le biais d'observations détaillées avec des instruments et des outils de modélisation de pointe. Des échanges et des ateliers avec des membres de la communauté inuite permettront aussi aux étudiant(e)s de constater la richesse des savoirs autochtones tout en acquérant une compréhension plus approfondie de la perspective inuite sur la neige, ce qui leur permettra de mieux comprendre comment le mode de vie des communautés nordiques peut être affecté par les changements de la dynamique de la neige dans un Nord en mutation.
Cette école est une initiative conjointe du programme Sentinelle Nord de l’Université Laval et du laboratoire GRIMP de l’Université de Sherbrooke.
L'importance de la neige arctique
Afin de mieux comprendre l'importance de la neige sur le mode de vie des communautés de l'arctique, un atelier tenu lors de l'École a permis de dégager les principales préoccupations des membres provenant des régions arctiques du Canada en lien avec la neige. Les résultats des échanges ont été illustrés par l'artiste Élise Imbeau.
Galerie de photos et témoignages
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Crédits photo : Marie-Audrey Spain Tassitano
J’ai pu en apprendre sur les épisodes de pluie sur neige en milieu arctique et comment ils se distinguent de ceux de mon projet doctoral. Sur le plan personnel, j’ai été sensibilisé aux enjeux et aux moeurs du peuple inuit à un niveau qui n’aurait jamais pu être possible sans visiter l’Arctique. Je suis reconnaissant d’avoir pu participer à cette formation et d’avoir eu l’occasion d’explorer un environnement extrême, dont les défis scientifiques seront importants à relever. Alexis Bédard-Therrien, doctorat en génie des eaux, This project definitely made me a more well-rounded scientist, as I gained more knowledge about snow, the interactions between snow and the environment, and the Arctic in general. It also made me more culturally aware. I got taught how to ethically work together with indigenous people when it comes to science and I got a feeling of working in these extreme conditions. Daan van den Broek, maîtrise en sciences atmosphériques, It was great to meet and work with many new people. I hope to cross paths with them again sometime soon. Ian McDonald, Étudiant au programme de technologie environnementale, My experience was very impactful. I met many wonderful people with whom I share common interests, and we got to bond over our shared research goals and love for the outdoors. I feel very grateful that the community members were willing to share their knowledge and stories with us, and I'll keep what I learned in the front of my mind during my future research in Northern communities. Katherine Robinson, maîtrise en sciences de la Terre, |