Des systèmes alimentaires ruraux durables et résistants pour les générations futures de Nunavimmiut : promouvoir la sécurité alimentaire tout en s’adaptant aux environnements nordiques en changement
Chercheurs principaux
Frédéric Maps (Biologie), Tiff-Annie Kenny (Médecine sociale et préventive)
Co-chercheurs
Pierre Ayotte (Médecine sociale et préventive), Jean-Sébastien Moore (Biologie), Steeve Côté (Biologie), Gérard Duhaime (Sociologie), Mélanie Lemire (Médecine sociale et préventive)
Collaborateurs
Marianne Falardeau-Côté (Université Laval), Carie Hoover (Dalhousie University), Chris Furgal (Trent University), Matthew Little (University of Victoria), Jean-Éric Tremblay (Université Laval), Philippe Archambault (Université Laval), William Cheung (University of BC), Megan Bailey (Dalhousie University)
Partenaires
Pêches et Océans Canada
Résumé du projet
Les aliments traditionnels constituent un élément fondamental de la culture et du bien-être des communautés inuites, en assurant le contact avec leurs traditions et leur territoire. Malgré cela, la transition récente et rapide vers les aliments transformés et coûteux du marché place les Inuits d’aujourd’hui parmi les personnes les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire au Canada. Les changements climatiques et la démographie ajoutent à la pression, alors que le bouleversement de patrons saisonniers affecte l’abondance, la distribution et la condition d’espèces culturellement importantes telles que l’omble de l’Arctique, le béluga et le caribou à un moment où la population inuite croît trois fois plus vite que celle des Canadiens allochtones. Dans ce contexte, les communautés du Nunavik se demandent s’il y aura encore des aliments traditionnels en quantité et en qualité suffisantes pour les générations futures dans un environnement en plein bouleversement.
Grâce à nos collaborations valorisant les projets antérieurs et en cours au Nunavik, nous avons accès à des données sur l’environnement, le coût de la vie, l’alimentation humaine, la sécurité alimentaire et la santé pour répondre à cette question pressante. En collaboration avec des partenaires du Nunavik issus de plusieurs secteurs et au sein des trois régions côtières (Baie d’Hudson, Détroit d’Hudson et Baie d’Ungava), nous proposons :
- d’évaluer les mécanismes environnementaux et anthropiques contrôlant la quantité (combien d’aliments?) et la qualité (quelle valeur nutritive?) d’espèces cibles par la modélisation;
- de relier (conceptuellement et empiriquement) les sous-systèmes humains aux composantes écologiques, économiques et socioculturelles de la récolte d’aliments traditionnels (ces aliments sont-ils accessibles?);
- de co-développer des scénarios d’impacts de ces changements sur la disponibilité des aliments traditionnels (y aura-t-il assez d’aliments?) ainsi que des stratégies d’adaptation pour favoriser des récoltes durables, la sécurité alimentaire et la santé des Nunavimmiuts (comment nous adapter?).